Expositon « 1ère guerre mondiale » au collège GAYANT
A l’occasion du centenaire de la première guerre mondiale, le 21 septembre, Mme Bonne, professeur de français au collège GAYANT, a organisé une exposition au CDI bas. Tous les documents-supports ont été fournis par Christian VENDEROTTE, le chef cuisinier du collège. Un grand nombre de personnes sont venues la visiter, y compris les élèves du collège et ceux des écoles primaires du réseau.
Voici l’invitation envoyée:
Tous les visiteurs ont pu répondre au questionnaire suivant:
Voici en partie, le contenu de l’exposition. Ci-dessous, de magnifiques et émouvantes lettres de famille de poilus envoyées à leur proche sur le front de guerre. Beaucoup d’entres elles ont été envoyées par une dénommée Jeanne à un certain Louis. Comme il est parfois difficile de lire le contenu, une réécriture a été effectuée à côté de chaque carte.
Ensuite, des élèves de 3ème se sont mis dans la peau de « Louis », pour répondre aux différentes lettres de sa bien aimée « Jeanne », lettres que l’on peut retrouver précédemment.
Le 29/09/1916
Ma petite chérie,
Je suis heureux que vous ayez reçu toutes mes lettres et mes cartes.
Je suis en route pour aller me reposer. Je suis parti de cet enfer. Le trajet est long mais notre repos sera bien mérité. Je vous enverrai une lettre pour vous prévenir de mon arrivée.
Je suis en parfait état de santé et espère que vous vous portez bien. J’attends de vos nouvelles.
Avec le plaisir de vous lire,
Votre amant,
Louis
Le 30/01/16
Ma chère petite Jeanne,
Je me dépêche de vous répondre avant de partir au combat. Votre lettre me réconforte à chaque fois que je la lis. Je ne cesse jamais de penser à vous. Je suis content d’avoir un soutien tel que le vôtre.
Je suis d’accord avec vous lorsque vous dites que je vis un cauchemar à longueur de journée. Je pense que je deviens sourd. J’ai peur de ne plus pouvoir entendre votre jolie voix. J’ai le bruit d’obus et de balles qui est assourdissant.
Et vous, comment vous portez-vous? J’espère que vous allez bien.
Plein de gros bisous, ma petite poupée d’amour.
LOUIS
Le 5 juillet
Ma chère aimée,
Je viens de recevoir votre lettre qui m’a fait grand plaisir également. J’ai reçu votre petit journal qui m’a également plu. Pendant que je lisais ce petit journal, je ne me suis pas du tout ennuyé.
Le pays où je suis n’est pas vraiment le pays rêvé. J’espère que vous ne m’ennuyez pas trop, que votre santé est bonne, et que votre frère et votre mère vont bien également.
Je ferai tout mon possible pour avoir une permission pour venir vous voir. Cela me ferait vraiment plaisir !
Je termine, ma chérie, en vous envoyant mes plus tendres baisers et en espérant vous envoyer bientôt de bonnes nouvelles.
Votre petit ami qui vous aime et ne vous oubliera jamais.
Louis
Le 27/10/16
Mon petit cœur,
Je suis content que vous ayez reçu ma lettre. Moi aussi, je suis heureux de lire vos lettres, avec vos tendres mots qui me réchauffent le cœur.
J’espère aussi que la guerre va bientôt se terminer. Oui, je suis près de vous et, moi aussi, je vous sens près de moi quand je lis vos lettres. Pour moi aussi, le plus beau jour de ma vie sera celui où je serai à vos côtés et pour la vie. Alors, personne ne viendra troubler notre bonheur et nous pourrons en profiter à fond car, une vie, on n’en a qu’une et je veux la passer auprès de vous !
Recevez mes tendres baisers. Je vous embrasse fort. Vous embrasserez votre frère et votre mère de ma part et j’espère qu’ils vont bien.
Votre petit Loup
Verdun, le 25-2-16
Ma bien aimée Jeanne,
Votre lettre aussi me fait très plaisir. Pour ma permission du mois de mars, ils sont d’accord pour me la léguer. Cela sera un grand bonheur de me retrouver à vos côtés, après tout ce temps qui nous a séparés.
Sinon, ma santé est très bonne.
Pour ce qui est de mon départ, je m’en vais dans la Somme. Mon amour, mes sœurs et mes parents vous souhaitent bien le bonjour également ainsi qu’à votre mère et à votre frère. J’espère qu’ils vont bien.
Je dois arrêter d’écrire. J’attends patiemment votre réponse.
Ne croyez pas qu’un jour mon cœur puisse vous oublier, il peut cesser de battre mais pas de vous aimer.
Je vous aime, ma chérie. A bientôt. Recevez mes baisers remplis d’amour.
Votre Louis
8-5-17
Ma chère et tendre chérie,
Ce fut un plaisir de vous envoyer ces lettres, pleines d’amour et d’affection, qui vous apportent un si grand bonheur. Je vous écris sur mes genoux ces quelques mots qui me tiennent beaucoup à cœur. Je me trouve dans une tranchée, au beau milieu de nulle part, à attendre désespérément la fin de cette guerre pour enfin pouvoir vous retrouver.
Je ne peux vous dire exactement.
Je vous promets de revenir au plus vite ma tendre chérie
Je vous embrasse avec des baisers pleins d’amour et vous serre fort dans mes bras.
Paris le 22/11/16
Ma chère femme,
Je suis super heureux que vous m’ayez répondu a ma lettre, j’espère que nos enfants vont biens, qu’il grandissent, je vous promets de rentrée très vite de cet guerre.Vous me manquez énormément, j’ai peur de vous perdre a cause de cet longue distance distance qu’il y a entre nous, c’est insupportable. Le bruit des obus me rendent sourd, les tirs de mitraillettes qui passe juste au dessus de mon casque. Recevez, ma petite chérie, de biens doux baisers et je vous promet de rentrée très vite.
A vous pour la vie.
076\17
Ma bien-aimée,
J’ai reçu votre lettre ce matin et je m’empresse de vous répondre. Je pense, moi aussi, ma chérie, beaucoup à vous et regrette le moment où j’étais dans vos bras.
La situation est de pire en pire dans cet enfer : mes camarades et moi craignons le jour où nous serons étendus dans ce cimetière. La moitié de mes camarades a succombé aux attaques ennemies.
La nourriture est pourrie mais je me réconforte en repensant à l’odeur de vos petit plats, que vous me cuisiniez avec amour et tendresse, ma chérie.
Recevez, ma chère petite Jeanne, mon amour et mes baisers les plus tendres.
Louis.
Le 13/01/1916
Ma chère Jeanne,
Cela me fait plaisir que vous aimez bien ce que je vous écris. Moi aussi, j’ai beaucoup pensé à vous ces derniers jours.
Moi, j’ai passé mes jours de fêtes sur le front. Oui, j’aimerais bien être avec vous l’année prochaine, et que cette guerre prenne fin, pour que je puisse revoir ma petite chérie. Mon pied va mieux : les médecins prennent bien soin de moi.
Je suis heureux de savoir que vous allez bien, ma chère aimée. Passez le bonjour à votre mère et à votre frère de ma part et dites-leur que je pense fort à eux. Ne vous inquiétez pas, ma bien aimée, cette guerre prendra bientôt fin. On pourra se retrouver très bientôt, je l’espère.
Recevez, Jeanne, mes plus tendres baisers.
Votre Louis adoré
Paris le 01/06/1917
ma chère petite,
je suis désoler de ne pas pouvoir écrire plus tôt, ici a la guerre ne me laisse pas beaucoup de répits donc je ne peux pas t’envoyer plus tôt, oui ma chère de moment avec vous mais cela ne pas possible avant la fin de la guerre j’espère que vos parents vont bien et votre frère comment va-t-il ? Nous serons vraiment heureux je m’imagine déjà avec vous dans une petite maison de campagne je me vois prés de vous , ne perdez pas courage pour moi car moi je l’ai perdu depuis le début de la guerre , mais je ne veux pas que vous soyez des …
13/12/16
Ma chère et tendre Jeanne,
En ce moment même, je me trouve dans une tranchée. La bataille est plus calme, ce qui me permet d’avoir du temps pour vous écrire, ma chérie.
J’espère que cette guerre sera bientôt terminée, car le temps est long loin de vous. Nous nous reverrons et ce moment sera encore meilleur que la dernière fois, je vous le promets, ma chère.
Vous savoir bien me redonne le sourire.
Les temps sont durs, nous venons encore de perdre un de nos amis. Je fais tout pour rester en vie, dans l’espoir de vous revoir bientôt. Je garde mon courage, en pensant à vous.
Je vous envoie tous mes baisers,
Votre très cher soldat,
Louis.
Dans le même esprit, d’autres élèves de 3ème se sont projetés en tant que poilu pour écrire également une lettre destinée à leur famille dans le but d’expliquer ce qu’ils vivent et ressentent dans les tranchées.
On se souviendra également du repas dont le menu a été élaboré par Mme BONNE et Christian VENDEROTTE. Le voici: